Ici, ni femme, ni homme, mais deux êtres confrontés à l’espace entre eux-mêmes et les autres, les « éveillés » (le public). Lui, cloitré dans sa solitude, Elle dans la voix des autres, racontent leurs histoires rêvées, et tracent eux-mêmes, avec leur piétinement, le cercle dans lequel ils s’enferment. Une nuit d’incertitude, de bouleversement, un voyage nocturne tourmenté et toujours inachevé vers soi. Dans ce « nulle part », ils cherchent à ouvrir des portes, à franchir des paliers, à se regarder et à entrer en contact avec l’autre. Ces deux entités trouveront inéluctablement le lien qui les ramène au semblable. Est-il possible qu’il puisse être un appui, une ressource pour franchir l’infranchissable ?
Ici, il est question d’invisible, de rêve. On est dans le lieu de toutes les métamorphoses, toutes les transformations intérieures. Un coin où l’on attend d’être étourdi, électrisé, enivré par cette symphonie surréaliste de gestes.Enfermés dans cette nuit sans fin, avec la peur de l’après, car il est incertain, ils voyagent vers une destination rêvée. La voix de l’âme se libère dans ce lieu intime avec, comme seule porte sur soi-même : quelqu’un d’autre.